Diane Roman et Antoine Garapon sont professeur.e.s invité.e.s à la MSH-ULB et au Centre de droit public cette semaine!

En février et mars 2018, Diane Roman et Antoine Garapon sont professeur.e.s invité.e.s à la Maison des Sciences Humaines de l’ULB (MSH-ULB), à l’invitation du Centre de droit public (CDP).

Les recherches de Diane Roman portent sur les droits fondamentaux, qu’elle aborde sous l’angle notamment du droit social et du droit de la santé. Elle travaille aux frontières du droit public et du droit privé, du droit international et du droit français, sur le traitement juridique des questions sociales (pauvreté, égalité, droits des femmes, droit de la protection sociale). Diane Roman a publié chez Dalloz en 2013 avec Stéphanie Hennette Vauchez un ouvrage d’ensemble sur le régime juridique des droits de l’Homme et des libertés fondamentales; la 2e édition est parue en 2015.

Diane Roman est professeure à L’université François-Rabelais de Tours et mène ses travaux de recherches au sein du CREDOF, Université Paris Ouest Nanterre la Défense et du LERAP à Tours. Elle préside la section de droit public et de sciences politiques de l’Université de Tours. En 2011, Diane Roman a été nommée membre de l’Institut Universitaire de France. Depuis 2015, elle est membre de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme et préside la sous-commission « Société, Ethique et éducation aux droits humains ».

Lors de son séjour à l’ULB, Diane Roman participera à plusieurs enseignements en Faculté de droit et de criminologie. Elle interviendra par ailleurs dans l’Atelier Genre(s) et Sexualité(s) sur le thème: « Consentement et violences sexuelles »;  dans le Séminaire « Mobiliser le genre dans nos enseignements du droit : et pourquoi pas ?« , organisé par le Centre de droit public ; et enfin dans le cycle Aux frontières de l’humain sur le thème: « Droits de l’homme ou droits humains ? Vers une universalité inclusive ».

 

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Antoine Garapon a été juge des enfants et dirige depuis 1991 l’Institut des Hautes Études sur la Justice à Paris (IHEJ). A travers ses nombreux livres, mais aussi les émissions de radio qu’il anime sur France Culture[2] et la revue Esprit dont il co-dirige la rédaction depuis plusieurs années, Antoine Garapon a participé aux débats sur la Justice depuis presque trente ans, depuis le développement de la justice pénale internationale dans les années 1990[3] jusqu’aux récentes évolutions néolibérales de la justice[4] et aux défis posés par le terrorisme[5], en passant par la mondialisation du droit[6] et l’Affaire d’Outreau[7].

En 2013, il co-rédige un rapport sur la justice du XXIe siècle, à la demande de Christiane Taubira, garde des Sceaux[8]. Ces derniers mois, il s’est consacré en particulier à l’impact du numérique sur le droit et son ouvrage, co-écrit avec Jean Lassègue, devrait paraître en avril 2018 sous le titre : Critique du droit numérique. Révolution graphique et rupture anthropologique (PUF). La révolution numérique bouleverse en effet la justice : disparition des avocats ou des notaires, résolution des conflits en ligne, état civil tenu par la blockchain, généralisation des contrats en bitcoins échappant à tout contrôle (et à toute taxation), etc. Ce livre a pour objectif d’éclairer à la fois les potentialités et les pièges du rêve que le numérique diffuse : organiser la coexistence des hommes sans politique et sans loi.

La présence d’Antoine Garapon à l’ULB en 2018 permettra d’illustrer certaines de ces thématiques. Elle poursuit les collaborations déjà nombreuses qu’il a nouées avec les chercheurs du CDP dans le domaine de la philosophie du droit et de la justice[9]. Il participera ainsi à l’enseignement (séminaire de philosophie juridique et politique, cours de philosophie du droit) et à la recherche, en animant deux conférences ouvertes au public : une conférence-débat organisée dans le cadre des Rendez-vous du Centre de droit public, consacrée au thème de la « Justice prédictive » (avec Olivier Haenecour, ancien Bâtonnier du Barreau de Mons), le 22 février de 12h30 à 14h (salle K.4.601) ; et une conférence organisée dans la cadre du cycle de la MSH-ULB Aux frontières de l’humain, intitulée : « La justice aux mains des machines ? Algorithmes, intelligences artificielles et justice prédictive », le 12 mars 2018 de 16h à 18h (salle AY.2.108).

[1] A. Garapon, Bien juger. Essai sur le rituel judiciaire, Odile Jacob, 1997.

[2] Le bien commun (https://www.franceculture.fr/emissions/le-bien-commun-13-14) et, plus récemment, Les discussions du soir (https://www.franceculture.fr/emissions/les-discussions-du-soir).

[3] A. Garapon, Des crimes qu’on ne peut ni punir, ni pardonner. Pour une justice internationale, Odile Jacob, 2002.

[4] A. Garapon, La Raison du moindre État. Le néolibéralisme et la justice, Odile Jacob, 2010.

[5] A. Garapon et M. Rosenfeld, Démocraties sous stress. Les défis du terrorisme global, PUF, 2014.

[6] J. Allard et A. Garapon, Les juges dans la mondialisation. La nouvelle révolution du droit, Seuil, 2005.

[7] A. Garapon et D. Salas Les nouvelles sorcières de Salem. Leçons d’Outreau, Seuil, 2006.

[8] B. Bernarbé, A. Garapon et S. Perdriolle, La prudence et l’autorité. Juges et procureurs du XXIe siècle, Odile Jacob, 2016.

[9] Antoine Garapon et l’IHEJ ont noué avec l’ULB des contacts étroits. En 2001-2002 par exemple, Antoine Garapon fut titulaire de la Chaire Perelman et dispensa dans ce cadre des cours de philosophie du droit. De même, plusieurs chercheurs de l’ULB ont participé aux séminaires de philosophie du droit organisés chaque année par l’IHEJ dans les locaux de l’Ecole Nationale de la Magistrature et deux d’entre eux y ont le statut de chercheurs associés, Julie Allard et Vincent Lefebve. Ces derniers, avec Julien Pieret (également membre du CDP), participent en outre à une web radio qu’Antoine Garapon a contribué à fonder, entièrement consacrée au droit et à la justice, Amicus Radio (voir : http://radio.amicus-curiae.net/podcast/acteurs-droit-episode-1-juge-lassassin-de-bertrand-tavernier/).

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