Colloque international et interdisciplinaire
Le 1er décembre 2019, le premier cas officiel de coronavirus COVID-19 était recensé à Wuhan, en Chine. Depuis lors qualifiée de pandémie mondiale par l’OMS, cette maladie infectieuse a mis à l’épreuve les gouvernements, les parlements, les juges et bien entendu les populations de tous les continents. Face à cette menace sérieuse et imminente pesant sur le droit à la vie et à la santé des individus, les États ont adopté une série de mesures exceptionnelles, a fortiori en temps de paix, afin d’endiguer la propagation du virus. La plupart de ces mesures ont impacté de façon significative l’effectivité et la jouissance de la plupart des droits humains, qu’ils soient civils ou politiques, économiques, sociaux ou culturels, de plus de la moitié de la population mondiale. Après plusieurs mois de confinement et de sidération, les démocraties semblent toujours groggy et la santé de nos droits et libertés toujours en danger… Indépendamment de toute réponse médicale et de son efficacité à court ou long terme, les conséquences sociales, économiques, politiques et bien entendu juridiques de la crise que nous traversons se feront ressentir à long terme.
À ce titre, la façon dont les pouvoirs publics y font face, tantôt de manière concertée, le plus souvent en ordre dispersé, constitue un laboratoire sans précédent permettant de tester de nouvelles questions et hypothèses sur les régimes protecteurs de nos droits humains ainsi que sur leur capacité à résister et à s’adapter à une situation inédite dans l’histoire contemporaine. En vue de tirer de premiers enseignements, déjà rétrospectifs mais aussi annonciateurs de nouvelles régulations des droits et libertés, plusieurs professeur·e·s du Centre de droit public de l’Université libre de Bruxelles (CDP/ULB), du Centre interdisciplinaire de recherches en droit constitutionnel et administratif de l’Université Saint-Louis – Bruxelles (CIRC/USL), du Centre de recherches sur l’État et la Constitution de l’Université catholique de Louvain (CRECO/UCL), du Centre de recherche Information, Droit et Société de l’Université de Namur (CRIDS/UNamur) mais également des Facultés de droit de l’Université de Liège, de l’Université de Mons et de l’Université de Luxembourg organisent un colloque, ouvert à toutes les disciplines de sciences humaines et visant, d’une part, à tracer un premier bilan comparé de l’impact que présente la crise pandémique sur les droits humains, et, d’autre part, à baliser au mieux une sortie de crise, au pire sa normalisation, et ce dans un contexte démocratique fragilisé.
Ce colloque se déroulera en ligne et présentiel, les 6 et 7 septembre 2021.